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Depressed, Take Two
10/10/2007 16:59
Je ne me sens pas très bien cet après-midi. Des idées noires que je ne parviens pas à occulter, des larmes que je ne peux plus retenir. Je les laisse couler, elles lavent en partie la honte qui se lit sur mon visage.
Aujourd'hui, mon cousin C est venu me voir. Il m'a tellement manqué ! Je sais même pas si j'ai mérité ça, moi qui ai été tellement horrible avec lui ces derniers mois. Il voulait tout simplement prendre de mes nouvelles, et on s'est retrouvés à parler comme au bon vieux temps. Sauf que c'est fini... forcément, rien ne sera plus jamais pareil. Le monstre que je suis a réussi à briser la cellule familiale qu'ils avaient instaurée autour de moi. Vous voulez savoir ce qu'elle a fait de si horrible, la gentille Kariana ?
Elle a gâché toutes leurs vacances. De un, de par son mutisme absolu, son refus de se nourrir et son mal-être palpable. Je m'en rends compte maintenant, j'ai passé ces quinze jours à tirer la tronche. Ca a dû être l'enfer pour eux. D'accord, je peux me chercher des excuses, c'est vrai je ne mangeais plus, je crevais de faim, j'étais fatiguée, faible et en sous-poids important. Mais ça ne justifie rien du tout. Au mieux, ça pourrait répondre à certaines de leurs questions.
C'est pas tout, le meilleur {disons le pire} est encore à venir.
Pendant 15 jours, j'ai crevé la dalle. J'ai été à plusieurs reprises sur le point de faire une crise de boulimie et c'était justement ce que je voulais éviter à tout prix. Je savais que si je cédais une fois, j'allais recommencer tous les jours et prendre une bonne dizaine de kilos. A l'époque, pour moi, c'était tout à fait inconcevable. Alors, pour évacuer cette "faim de vivre", cette blessure béante, j'ai pris un carnet et je m'en suis servi comme exultoire. J'y ai écrit des choses horribles, des choses que je n'oserais aujourd'hui même pas vous répéter.
Oui, ma famille, celle qui m'aidait et qui tentait de faire de son mieux pour que je m'en sorte, s'est fait rabaisser et insulter. Quand j'ai faim, je suis prise de poussées de haine absolument incontrôlables et ils s'en sont pris plein la figure. J'avais tellement honte, une fois que la crise était passée... je me sentais plus calme, certes, mais pas moins honteuse. Alors, ces putains de feuilles, je les ai déchirées et je les ai cachées. Mais ils les ont quand même trouvées.
A présent, soit près de trois mois après les faits, je me rends compte combien ça a dû être horrible pour eux. J'ai foutu tout leur été en l'air. C'est tellement moi, ça. Je suis une salope égoïste et méchante par-dessus le marché. Les gens devraient me faire payer tout le mal que j'ai fait. Je ne mériterais pas mieux.
Je me déteste, je me déteste, je me déteste. Maintenant, au moins, vous savez quel genre de fille je suis. Je n'ai aucune excuse. Je peux juste tenter d'expliquer, même si c'est pathétique au possible.
Si vous saviez combien j'ai honte. C'est trop tard, je le sais bien. J'aimerais tant leur dire pardon, mais je suis trop lâche. Ils auraient bien raison de me claquer la porte au nez.
Je me hais.
Commentaire de groseille (11/10/2007 23:18) :
Mon Dieu ma belle,que va tu donc penser là?Je suis maman de trois enfants
et honnetement,ce n'est pas un été gaché qui m'empecherra
d'aimer mes enfants.Par contre,je serais rongée d'inquiétude par
amour justement.Je vais lire ton blog avec attention.Si un jour tu as
besoin de soutien,voiçi mon msn:groseille81@hotmail.com et l'adresse
de mon blog: groseille-le-retour.vip-blog.com
Je t'envoi tout mon courage et te souhaite de tout coeur
d'arriver au bout de ton combat.Linda
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Commentaire de groseille (12/10/2007 01:07) :

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Commentaire de yololu (12/10/2007 01:19) :
je suis sur qu'ils ne t'en veulent pas j 'ai fait une
grosse depression en 1998/2000
et tu sais j'ai etais odieuse aussi avec mes proches (j'ai meme
lever la main sur ma maman ) terrible ca mais elle ne m'en veut pas
ils ne m'en veulent pas ils savaient que je n'etais pas bien et
je me suis soignée et tout va bien maintenant donc ne t'inquiete pas
tu n'est pas une salope comme tu dis seulement une jeune fille qui a
une maladie et qui fait tout pour s'en sortir donc ne te monte pas la
tete tes parent ta famille t'aime et je suis sur qu'ils ont deja
oublie ce que tu as pu ecrire sur ces feuilles; enleve vite ses pensée de
ta tete ne t'en veut pas je te fais de gros bisou ne t'inquiete
pas pense a guerrir surtout bisou
http://www.yololu.vip-blog.com
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Commentaire de jasmine (12/10/2007 07:22) :
héllo kariana,
c'est une amie qui ma parlée de ton blog..tu as le courage de racontée
c'est un bon début, j'espère que seulement que tu vas continuée à
te battre et ne pas baissée les bras, je te souhaite beaucoup de courage bisous
http://jasmine.vip-blog.com
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Mercredi 10 Octobre 2007
10/10/2007 08:19
J'ai pas passé une très bonne nuit... c'est ma faute, je le sais bien. Je ne peux pas m'empêcher de pleurer et ça commence sérieusement à me taper sur le sytème. Je pensais que ma vie "post-hopital" serait un petit peu moins compliquée mais pour l'instant, ce n'est pas trop le cas. Résultat des courses : je me suis endormie à 2 heures du matin pour me réveiller vers 5h30. Je suis claquée mais, paradoxalement, je sais très bien que je n'arriverai pas à dormir plus longtemps. Inutile de préciser que je ne suis pas allée à l'école, aujourd'hui. Je n'en ai pas la force. J'étais motivée début septembre mais là, j'ai déjà l'impression que c'est trop tard, que l'année est jouée et que mes trois semaines d'hospitalisation vont me faire doubler ma rhéto. J'en ai marre de cet état d'esprit.
Je vous jure, quand je suis comme ça, j'ai envie de me foutre des claques. J'ai l'impression d'assister à ma propre déchéance sans pouvoir rien y changer. Vous savez, un peu comme l'héroïne malgré elle d'un film particulièrement gore et à laquelle on crie de vains conseils pour ne pas se faire attraper pour le psychopathe masqué. L'anorexie est peut-être bien l'une des pires maladies qui existent. Elle vous transforme, mais dans un certain sens, vous êtes bien conscients que c'est - en partie - votre faute puisque vous ne faites rien pour réagir et que d'ailleurs très souvent, vous n'avez même pas envie de guérir.
Quand je regarde en arrière, quand je repense à tout ce qui s'est passé, je me rends compte que je suis un monstre. Ma famille ne voulait que mon bien. Ils essayaient de m'aider et peut-être que ce n'était pas la bonne solution, peut-être que je n'étais pas prête, mais ça ne change rien. Ils ne méritaient pas ça. Dans un certain sens, on peut dire qu'ils ont réussi puisque je me suis finalement fait soigner, mais après ? Que reste-t-il, après la guérison ? Il faut vivre avec ce passé, apprendre à accepter toutes les horreurs qu'on a faites et garder la tête haute. Je n'ai sans doute pas le courage nécessaire pour composer avec ça. Je me sens seule. Je ne veux pas me faire plaindre, je sais que je l'ai voulu. Quand j'y repense, la vie que je menais l'année passée n'était finalement pas si terrible. D'accord, elle ne valait pas l'existence privilégiée que je menais avec B, mon arrière-grand-mère, mais, et là je m'en rends bien compte, je n'étais pas la plus à plaindre. Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai tout gâché, et pourquoi ? Pour atteindre un idéal de perfection complètement débile et auquel moi-même je ne croyais pas totalement. Je ne suis qu'une pauvre conne sans volonté. Je me demande même comment j'ai fait pour perdre tout ce poids. On dit souvent qu'il en faut beaucoup pour arrêter de manger. Cessons de mettre les anorexiques sur un pied d'estale. Pour nous, jeûner est un privilège. Il n'y a vraiment pas de quoi être fière.
On se détruit mais pas seulement. On s'en prend aussi aux gens qui nous aiment et on les fout en l'air. Nous aussi on les aime, mais on n'y arrive plus. Impossible de montrer nos sentiments, de faire preuve de la moindre once de gentillesse ou de même s'autoriser à se sentir redevable envers quelqu'un. Une anorexique vit dans son propre monde. Elle ne pense qu'à elle et, en essayant de disparaître, elle prend de plus en plus de place.
Finalement, elle accepte de remanger, mais quel poids, quelle souffrance quand elle comprend combien elle a pu être odieuse !
Je n'ai aucune excuse pour tout ce que j'ai bien pu faire dans le passé. Je suis quelqu'un de dangereux. Les gens feraient mieux de tous me rayer de leur vie. Dans un sens, c'est ce que je recherche. J'en ai assez de faire souffrir les autres. Si je dois m'en prendre à quelqu'un, au jour d'aujourd'hui, c'est à moi-même.
Commentaire de groseille (11/10/2007 23:23) :
La première personne que tu as fait souffrir,c'est toi-même et donc
c'est la première personne à qui tu doit pardonner,il me semble.Mais
qui suis je pour te dire ca?Une personne qui te tend la main et qui
n'a pas peur que tu la fasse souffrir.N'hésite pas à me contacter
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Commentaire de andre02 (12/10/2007 01:15) :
bonjour j'aie visiter ton blog je ses que ses une triste maladie
c'est pour sa qu'il faut se batre il ne faut pas baiser les bras
je saie que se n'est pas fassile (moi andr02 ou jean-marie comme tu
veut j'aie 67 ans et j'aie quatres grand enfant et sept petit
enfants et un qui va venir au monde se mois si c'est pour sa
qu'il faut se battre ) andre02 ou jean-marie et ma femme atina07 ou
nicole (moi jean-marie je suis dessendant belge)bisous soigne toi bien on
et avec toi
http://andre02.vip-blog.com jean-marie.vanhuse@orange.fr |
Commentaire de felinec31 (13/10/2007 12:04) :
je passe te souhaité un bon weekend avec encore tt plein
d'encouragement bisous amitié carine

http://felinec31.vip-blog.com
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Mon Roman Take One
09/10/2007 21:27
Kari a presque 21 ans. Elle est belle, elle est jeune, elle est riche. Jeune actrice adulée made in Holywood, Kari souffre. Elle voudrait pleurer, mais elle se force à sourire. Elle voudrait s'enfuir, mais elle se force à faire acte de présence. Elle voudrait hurler mais elle se tait, se mure dans un silence de plus en plus pesant. Alors, pour se faire entendre, Kari a décidé de ne plus manger. Elle maigrit, elle qui ne pesait déjà que 50 kilos pour 1m73. Doucement, insidieusement... la jeune fille tombe dans la spirale infernale des Troubles Alimentaires.
Ce n'est pas grave. Le dernier film de Kari a fait un carton au box-office...
Prologue
Combien de calories dans un pavé de saumon ? Et dans une brochette de poulet ? Combien de calories dans le yahourt 0% avalé à la hâte ce matin ? Oserais-je commander une simple soupe par cette chaude journée de fin juin ? Et si j'en étais, une fois de plus, réduite à me faire vomir ? Et si... - Kari, tu m'écoutes ? Je clignai des yeux à plusieurs reprises et tentai de reporter mon attention sur mon interlocuteur. Jecht me regardait fixement, impecable dans son jeans de marque surmonté d'une chemise noire à manches courtes Tommy Hilfinger. Il déposa le menu sur le coin de la table et poussa un profond soupir. - Tu n'as rien écouté de ce que je t'ai dit, pas vrai ? - Pas du tout ! m'insurgeai-je. Je suis juste... perdue dans mes pensées. - Qu'est-ce que je viens de dire, alors ? Je fis la moue. - Que tu passerais bien commande ? Nouveau soupir. Il déposa très brièvement sa main sur la mienne et grimaça. - Tu es complètement gelée, me fit-il bien inutilement remarquer. Rougissant, je les ramenai sous la table et baissai la tête. S'il savait... j'avais froid aux mains, sans aucun doute, mais ce n'était rien comparé au froid qui me glaçait continuellement de l'intérieur. Il faisait beau, il faisait chaud et je ne pouvais pourtant pas me résoudre à enlever mon pull. Je n'arrêtais pas de trembler, bien consciente que les gens autour de moi ne portaient que des tenues légères. Je devais même résister à l'envie pressante de remettre mon manteau, ce qui aurait paru totalement déplacé dans ce restaurant français haut de gamme situé en plein coeur de Londres. - Qu'est-ce que tu veux manger ? La voilà, la question que je redoutais le plus. Si cela n'avait tenu qu'à moi, ma réponse aurait toujours été la même. Rien. On est si bien, le ventre vide. En jeûnant, on a le vague sentiment de contrôler "quelque chose". Quoi, au juste ? Pour être tout à fait honnête, je n'en avais pas la moindre idée. Ce dont j'étais sûre, cela dit, c'était que manger me donnait l'impression d'être sale, souillée, sous la domination de cette saloperie de bouffe. Et c'était justement ce que je voulais éviter à tout prix. - Kari ? Je levai les yeux. Jecht faisait nerveusement tourner sa montre Rolex autour de son poignet. J'avais cet effet-là sur mon entourage. Mes proches ne supportaient d'ailleurs plus de partager un repas en mon auguste compagnie. Trop stressant, trop imprévisible, trop... lourd. Jecht était le premier à oser s'y risquer depuis plusieurs semaines et, intérieurement, je ne pouvais pas m'empêcher d'admirer son courage. Depuis quelques mois, j'étais devenue un véritable tyran pour ma famille et mes amis les plus proches. - Une salade, répondis-je à voix basse. Puis enfin, sa voix. Lasse, résignée. - D'accord. Laquelle ? Celle sans fromage. Sans tomates. Sans sauce. Sans vinaigrette. Pour faire plus simple, celle sans rien. - Jecht, je n'ai pas beaucoup de temps devant moi et... - J'en suis bien conscient, figure-toi, répondit-il d'un ton parfaitement calme. Qu'est-ce que c'était sensé vouloir dire ?
Commentaire de idemlove (10/10/2007 10:12) :
bonjour
un petit coucou pour me faire connaitre dans votre grande famille
idemlove

http://idemlove.vip.com
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Mardi 9 Octobre 2007
09/10/2007 18:53
Aujourd'hui, gros coup de blues... un retour à la normalité quelque peu chaotique et la perspective de rentrer à l'école demain matin ne m'enchante pas plus que ça. Ce n'est de la faute de personne, c'est juste un problème que je dois régler avec... moi-même. Je suis paradoxale : j'ai peur des autres mais je ne vis pas bien la solitude. Allez y comprendre quelque chose. Je suis allée faire quelques courses aujourd'hui et j'ai presque réussi à acheter des Cornetto Vanille/Fraise, dont je suis une fan absolue.
Presque.
La prochaine fois, il faudra transformer cet essai en coup gagnant, Kariana.
J'ai déjà perdu un peu de poids, ce que je ne parviens pas à comprendre puisque je suis très loin de me priver en ce moment, que du contraire. J'ai un peu peur... je ne veux pas retourner à l'hôpital. Je ne veux pas faire ici l'étalage de mon poids ni même de mon IMC, mais le ratio entre mon poids d'entrée à l'hôpital et mon poids de sortie n'est finalement pas si grand que ça. Il n'en faudrait pas beaucoup pour y retomber, perspective évidemment peu réjouissante. D'un autre côté, je ne me vois pas me mettre à manger encore plus rien que pour stabiliser. Pour moi, c'est absolument inconcevable. Demain, je m'autoriserai sans doute un bon sandwich au thon, histoire de faire grimper tout ça. J'ai un peu le cafard... je ne sais pas pourquoi. Des larmes aux coins des yeux. Des souvenirs qui reviennent, des choses que j'aimerais ne pas avoir faites ou peut-être avoir faites différemment. J'ai toujours envie de prendre des cours par correspondance, mais c'est trop tard maintenant. Je le répète, ce n'est pas de la faute des autres. C'est juste que je ne me sens pas trop à l'aise en leur compagnie. Et pourtant, il y a eu un véritable mouvement de solidarité envers moi pour que je puisse me maintenir à niveau durant mon hospitalisation. C'est bien simple, je n'ai pratiquement rien à mettre en ordre. Les autres élèves se sont chargés de me faire toutes les photocopies nécessaires. Ca me touche énormément et en même temps, ça me fait peur. J'ai tellement du mal avec la notion d'être redevable de quelque chose à quelqu'un. Peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur. Il faut que je travaille encore là-dessus, c'est sûr.
L'hiver approche et je ne veux plus crever de froid comme l'année passée. Il faut que je mange, c'est vital. Il m'en aura fallu bien du temps pour le réaliser. Je veux réussir ma rhéto, ne serait-ce que pour pouvoir ensuite décider de me mettre un an en mode pause. Hors de question de passer les fêtes de fin d'année à la Ramée.
Il faut que je m'accroche, il faut que j'apprenne à aimer la vie !
If only...
Commentaire de groseille (11/10/2007 23:31) :
Je ne pense pas que les gens qui t'entourent attendent quelque chose
de toi si ce n'est ta guérison.Bats-toi pour avancer,ne laisse pas
tomber.Toute ta vie est devant toi et t'offrira tant de
merveilles.Affection.Linda
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Commentaire de groseille (12/10/2007 01:09) :

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Commentaire de oueoue (12/10/2007 01:23) :
il faut te dire que t'as 18 ans c'est un belle age et que tu as
une vie a faire et que tu as la chance d'avoir tes parents ils te
soutiennent il faut faire un effort croit moi tu vas t'en sortir y a
pas de raison regarde autour de toi tu sais les hommes ils aiment pas la
taille mannequin il regarde pas ca c'est ce que tu as dans la tete et
dans le coeur tu m'as l'air d'une fille bien alors va a
l'école et remange amuse toi fait toi des amis sincere qui
t'aideront si tu veux je t'aiderait pas de pro bonne nuit et
bisous tu peux venir quand tu veut sur mon blog bisous
http://oueoue.vip-blog.com
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I'm Back ^^
09/10/2007 08:24
Me revoilà enfin...
Après trois mois d'absence, j'ai enfin eu l'autorisation de quitter l'hôpital. Moi, ex-Kariana, ancienne kari-ana, j'ai décidé de revenir parmi vous. Pas pour faire l'apologie des troubles alimentaires, loin de là. Plutôt pour parler de mon expérience, pour vous faire partager le quotidien d'une fille qui a encore l'espoir de s'en sortir !
Je viens d'avoir 18 ans, c'était le sept octobre. Aux yeux de la loi, et ce même si j'étais déjà émancipée depuis plus d'un an, je suis majeure. D'un point de vue purement psychologique, ça ne change strictement rien, je peux vous l'assurer. Je n'ai pas soudain pris confiance en moi sous prétexte que j'étais subitement devenue adulte. J'étais juste heureuse d'avoir partagé ça avec ma famille, avec A et M.
J'ai réussi à manger sans {trop} culpabiliser. J'ai pris un plat de calamars frits avec des frites et de la sauce Tzatsiki. Un véritable délice. En dessert, je n'ai pas eu le coeur de refuser le morceau de glace que je me voyais offrir pour mon anniversaire. Je suis heureuse d'avoir pu le faire, d'avoir pu, l'espace d'une journée dire "Fuck" à cette saloperie de maladie. Le lendemain huit octobre, mon psychiatre acceptait de me laisser sortir.
J'avais réussi, après de grands efforts, à atteindre mon poids final. Ca n'a pas été chose facile, je vous l'avoue. J'ai souvent pensé à signer ma décharge, à envoyer tout le monde valser, à m'enfuir. Je ne l'ai pas fait parce que je me suis rendue compte que ce n'était pas la bonne solution. Depuis trop longtemps, je fuis. Je n'arrive pas forcément à prendre mes responsabilités, ça me fait peur. Dans ma tête, je suis encore très loin d'avoir 18 ans.
Ce passage à l'hôpital m'a grandie. J'ai appris à respecter de nouvelles règles, à me réalimenter et à vivre en communauté. Partager sa chambre avec trois autres jeunes filles plusieurs mois durant n'était pas non plus toujours très facile, surtout si l'on considère le fait que je ne côtoyais pratiquement plus personne, au pire de mon anorexie.
J'ai appris.
J'ai rencontré des personnes tout à fait extraordinaires, des ados écorchés vifs, des personnes à fleur de peau. Des gens qui vivaient des situation parfois encore moins évidentes que la mienne et qui tentaient, tant bien que mal, de garder la tête hors de l'eau. Une fille avec qui je suis devenue très amie et qui se bat contre l'anorexie depuis l'âge de 13 ans. Une danseuse étoile aux mille et une qualités que je considère aujourd'hui comme ma grande soeur de coeur. Une autre fille à la sensibilité exacerbée que je n'ai pas toujours jugé à sa juste valeur mais que je compte apprendre à connaître. Elle est dans la même école que moi, ça aide ^^
Bien sûr, tout n'a pas non plus été toujours comme sur des roulettes. Il y a eu des rechutes, de nombreuses interdictions de sortie, des envies de criser, des envies de vomir ou de sortir s'acheter une boîte de laxatifs. C'est tellement difficile d'accepter de se réalimenter après tant de mois. Un sentiment d'échec, un constat pour le moins déprimant : "Un an et demi de troubles alimentaires pour... rien". C'est vrai, les Tcas ne m'ont rien apporté, au contraire. Ils m'ont isolée, ils m'ont rendue horrible, méchante, menteuse, calculatrice et faible, dans tous les sens du terme. J'ai failli tripler ma première, j'ai eu envie d'en finir plus d'une fois, je pleurais, je criais à l'injustice, bref, j'étais en train de devenir complètement folle.
Je ne me considère pas comme totalement guérie, c'est clair. Je suis sur le chemin de la guérison, comme je l'ai expliqué hier à A. Ma réponse lui a paru satisfaisante. Le psychiatre que je voyais à la Ramée m'a dit que la porte restait ouverte, au cas où. Ce n'est pas très encourageant, mais je comprends sa position. Des rechutes, il a dû en voir des centaines depuis qu'il travaille dans cet hôpital. Je ne serais pas la première et sûrement pas la dernière non plus.
Je ne veux pas y retourner, et je compte bien tout faire pour. J'espère que vous pourrez m'y aider, les filles. Je vous aime fort et je suis heureuse d'être de retour parmi vous.
Commentaire de groseille (11/10/2007 23:38) :
Voilà,je suis de Bruxelles tout comme toi donc surement très proche pour
t'aider au besoin n'hésite pas s'il te plait.Je n'ai
pas connu ta souffrance ms j'ai connu celle des femmes
battues.J'ai vécu en foyer au centre-ville pendant plus de 6 mois et
moi aussi j'ai avancé en voyant d'autres femmes qui souffraient
encore plus que moi.Je me suis donner le devoir d'avancer pour elle
car il m'était interdit d'abandonner alors qu'elles avaient
le courage d'avancer.Je fait passer ton blog à des amies à moi pour te
lire et te soutenir.Bisous sinçère.Linda
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Commentaire de sophy (12/10/2007 00:37) :
coucou je découvre ton blog... mon dieu, tant de souffrances !
j'espère de tout mon coeur que tu réussira a mettre le KO final a
cette terrible maladie qui détruis bien des vies...
je te laisse l'adresse de mmon blog, tu y trouveras des choses pour
t'aérer la tete hihihihi ca sert aussi a ca les amitiés virutelles.
Je suis une maman de 3 enfants agé de 17 ans a 20 mois... je remercie le
ciel que ma fille de 17 ans et demi ne soit pas passée par la ou tu passe
en ce moment.
je reviendrai te lire et te soutenir, sache que tu peux me parler autant
que tu voudras.
courage ma belle et continue ton combat
bisous

http://sophy.vip-blog.com
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Commentaire de groseille (12/10/2007 01:10) :

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